Santé Des tisanes de papa au laboratoire de pointe Tilman décline la plante médicinale

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Santé Des tisanes de papa au laboratoire de pointe Tilman décline la plante médicinale

Santé Des tisanes de papa au laboratoire de pointe Tilman décline la plante médicinale
En quinze ans, l’héritier du petit laboratoire annexé à la pharmacie familiale de Bomal s’est doté d’une large gamme de produits. De quoi élargir ses horizons.

En créant son petit laboratoire à Bomal-sur-Ourthe et en y concevant, il y a cinquante ans, son «thé du vieil ardennais», le premier d’une gamme de vingt, mon père ne se doutait guère que cela irait si loin et si vite, sourit Jean-Noël Tilman, actuel administrateur-délégué, devant le siège industriel de la S.A. Tilman Phytomedicals.

Derrière lui, les nouveaux bâtiments de la société, ouverts voici trois ans à peine au no 15 de la zone industrielle de Baillonville (Somme-Leuze), le long de la route du Condroz, sont déjà trop étroits pour répondre à la demande croissante du marché.

Dans la zone de production, entre deux sas, les ouvrières s’activent sur un produit phare de la firme, dont la saison bat son plein. Le printemps voit exploser les ventes de produits «minceur» et la société lance une opération publicitaire ciblée sur une nouvelle gélule à base de plantes, baptisée «Top look» et destinée au public féminin soucieux de se refaire une taille de guêpe avant l’été.

Nos ventes belges ont explosé ces deux dernières années, poursuit le patron. Dès 2002, nous devons impérativement réinvestir 25 millions pour agrandir la surface de stockage. En 1997, nous avions besoin de 400 palettes pour entreposer nos produits. Nous avions prévu l’espace pour en stocker 600. Aujourd’hui, nous avons besoin du double…

Deux tiers de la production pour compte de tiers

Pour expliquer cette croissance de la production, quelques repères chiffrés suffisent à Jean-Noël Tilman. La majorité des tisanes produites en Belgique, sous marques propres (Biolys, tisanes ardennaises) ou pour compte de tiers (2/3 de la production), sortent de Baillonville. Et depuis la récente installation des deux lignes de conditionnement d’infusettes, la capacité de production journalière a explosé: sur deux poses (16 heures), elle permet de produire 650.000 infusettes par jour – on pourrait pousser jusqu’au million s’il fallait -, avec une flexibilité propre à la dimension moyenne de l’entreprise. La gamme de produits à infuser dépasse déjà 100 variétés. La plupart des matières premières proviennent d’Europe, quelques-unes de Belgique (Vielsalm).

Côté qualité, Tilman Phytomedicals est devenue une usine pharmaceutique unique en Europe par sa conception technique de pointe. Un investissement de 53 millions qui a représenté plus de la moitié du chiffre d’affaires de 1996. Le site répond aux normes GMP (Good manufacturer practices), particulièrement strictes dans le secteur pharmaceutique, et renferme une «zone blanche», sous atmosphère surpressée, pour éviter toute contamination extérieure. But visé: accroître encore les activités de façonnage (pour des tiers).

L’entreprise dispose également d’un laboratoire de contrôle et de recherche dirigé par quatre pharmaciens d’industrie et de la certification Ecocert sur sa gamme de produits biologiques. Nous venons d’investir plus de 8 millions en recherche et développement de nouveaux produits, explique le patron, pharmacien de formation. Nous avons dix nouveaux médicaments à base de plantes, en attente d’autorisation officielle de mise sur le marché (AMM).

Depuis qu’il a pris les rênes de la société familiale, Jean-Noël n’a pas eu que de bonnes surprises. Nous avons trop longtemps négligé le marketing . Aujourd’hui, nous avons rectifié le tir sur ce poste: nous développons une approche commerciale plus cohérente. Et d’insister sur l’importance de la communication et la spécificité de la vente en pharmacie. Nos commerciaux sont des conseillers pharmaceutiques, qui assurent un conseil personnalisé aux pharmaciens, pas aux boutiquiers. En 2000, la perte opérationnelle s’est élevée à 3 millions de francs, mais la société prévoit un bénéfice de 6,5 millions pour 2001.

Aujourd’hui, fort d’une structure de pointe, d’une gamme de produits étendue et novatrice et d’une équipe performante, le patron il a le regard résolument tourné vers le large: Nous allons tenter une entrée sur le marché américain, par le biais d’une petite tête de pont commerciale bientôt installée, avec l’aide de l’OBCE (Office belge du Commerce extérieur), en Californie.

CHIFFRES CLÉS

Chiffre d’affaires. 166,5 millions de francs en 2000, pour 115 millions en 1998.

Type de produits. Herboristerie médicale (30 %) et phytopharmacie (70 %): tisanes, médicaments à base de plantes (gélules, sirops, crèmes, comprimés à sucer, etc.).

Marchés. Belgique (plus de 80 %), France, Grèce, Pays-Bas, etc.

Personnel. 36 personnes en 2000, soit le double de 1990.

Localisation. Baillonville (Marche-en-Famenne).

Philippe Coulée et Dominique Duchesnse, journalistes
pour Le Soir – 14/04/2001

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